alchime Àpropos de la chimie-alchimie gréco-égyptienne dans les codex et les manuscrits (Marcelin Berthelot : n° II)
Àpropos de la chimie-alchimie gréco-égyptienne dans les codex et les manuscrits(parte II)
(Marcelin Berthelot: n° II)
Marcelin Berthelot et les textes alchimiques
Víctor. Arturo. Cabello. Reyes.
Les Alchimistes avaient l’intention, précisément, de ramener les origines de leur science à l’Égypte ancienne. C’était la Doctrine Sacrée, révélée par Hermès à ses prêtres. Mais où trouver les traces positives de ce genre de connaissances ?
(Marcelin Berthelot, Paris, 15 décembre 1884)
La recherche des origines de l’alchimie dans la perspective et le courant de la recherche historique a en la personne du maître et érudit Marcelin Berthelot l’un de ses plus grands et de ses plus sérieux représentants.
Les recherches et les comparaisons documentaires entre documents anciens et manuscrits d’une antiquité considérable refont surface.
C’est à eux que se sont fondus l’Hermetica de Stobaeus (Ve siècle), l’Hermetica copte et les précieux textes arméniens.
« Ces Hermetica alchimiques étaient connues de Zosime, un natif de Panopolis qui vivait à Alexandrie vers 300 de notre ère. » « Les nombreux papyrus qui subsistent de l’époque hellénistique et plus tard suggèrent que les Grecs et les Égyptiens hellénisants avaient accès à toute l’étendue de la littérature grecque. » (1)
Marcelin Pierre Eugène Berthelot (1827-1907) se distingue par une solide et académique formation en chimie organique, en thermochimie, son étude de la « structure de la glycérine » et de la pompe calorimétrique sont des « classiques » de la recherche savante.
Il étudie également avec une rigueur scientifique la synthèse de composés chimiques = acétylène et alcool méthylique(2)
Ses études depuis 1883 ont été orientées vers des recherches précises et son « scalpel » de recherche vise à dépoussiérer les manuscrits grecs, les papyrus et les documents au contenu alchimique=philosophique.
Il s’agit de sources mystiques=, orientales, égyptiennes, babyloniennes, juives. Connaissance de première main des idées alchimiques à fort contenu empirique et des inspirations mystiques.
Enfin, une série de manuscrits grecs existant dans des bibliothèques dont le fondement essentiel est les débuts de l’alchimie. '
Il examine des manuscrits à Paris (Bibliothèque nationale de Paris), dans des bibliothèques et musées italiens à Berlin, Leyde et au Louvre.
Marcelin Berthelot rassemble et documente différentes collections de textes syriaques anciens et un certain nombre d’alchimistes arabes dans la tradition des alchimistes byzantins, qui sont ceux qui ont maintenu et transmis l’art alchimique pratique des verriers, métallurgistes et joailliers.
traités arabes dont Le Livre des Cratès, le Livre d’El-Habib (d’après les sources grecques), et la tradition du corpus du Livre d’Ostanès et Turba Philosophorum = Assemblée des Philosophes c.ad 900 et la Tablette d’Émeraude (connue grâce à la traduction grec-arabe)
L’honorable tradition arabe et plus particulièrement l’œuvre du « Corpus de Jabir » considère les processus alchimiques dans le cadre référentiel d’une théorie de la matière de l’œuvre comme Élixir d’élixirs ; le ferment des ferments selon Geber. Le Grand Élixir = al-iksir-al-a’zam.
Dans les lettrés de Jabir, il regroupe les anciens philosophes réunis en Convention = Turba Philosophorum. (Hermès-Pythagore, Socrate, Aristote et Démocrite.
(Il existe une édition en Ms.Latin-XIIIe siècle et une première édition à Bâle en 1572)
Il est indiscutable, après Ruska, que le contenu est à l’origine traduit de l’arabe par des sources et un substrat grecs.
(Stapleton, 1933 dans Holmyard, Alchemy, p.83.
Il convient de préciser que Martin Plessner, apporte un nouvel éclairage en 1954 en réaffirmant qu’il a été composé en 900 après J.-C.
Arthur Edward White argumente : « Maintenant, nous savons de quelle manière la science réelle et imputée d’Araby the Blessed est passée en Europe, et nous pouvons comprendre que l’Espagne – sous la domination musulmane – était destinée à être un point de rencontre pour l’Alchimie, comme pour tant d’autres qui venaient de l’Est vers l’ouest. (3)
La plus ancienne tradition alchimique des Maîtres Alchimistes de la Chaîne d’Or, a des origines maudites et célestes.
Cela renforce la thèse selon laquelle les beaux esprits angéliques « rebelles et sensuels » sont ceux qui font partie du corps glorieux de Dieu, dans une lutte antagoniste constante et presque éternelle, et comme un corps guerrier entier de dieux qui se révèlent = (Genèse : 6:1-4 et Psaume : 82), cessant ainsi de contempler passivement le visage de Dieu.
(Matthieu 18:10)
Par conséquent, ils décident de descendre à la recherche de plaisirs sexuels.
Mais; ils échangent de la « sagesse alchimique » en retour.
« L’un des aspects les plus bizarres et les plus infâmes de la doctrine angélique de Dee pourrait être lié à cette pratique familiste présumée : à savoir, l’instruction de l’ange selon laquelle Dee et Kelly devraient partager toutes choses entre eux, y compris leurs épouses. » (4)
En ce sens, surgissent des différences et d’amères disputes sexuelles qui se manifestent là-haut et affectent toute l’humanité, ici-bas. Ce qui est en haut est égal à ce qui est en bas.
Une transcription anonyme du premier siècle de notre ère relate l’incident suivant. La déesse Isis, s’adressant à son divin fils Horus, lui dit qu’à un moment astrologiquement significatif, elle a été vue par un ange de la première sphère, qui voulait avoir des relations sexuelles avec elle. (5)
Plus tard, un autre ange plus grand = Amnaël descend avec des intentions sexuelles.
Anges-sexe-Sagesse céleste secrète.
''Ut Lateat virtus proximitate mali''=Le bien est caché près du mal.''
(Ovide)
Fait curieux que je ne dois pas omettre : le maître Dr. John Dee (avec Kelley le « médium sensuel ») – connaissant ces textes grecs et DELTA de l’Hermetica – concluent un pacte « angélique » d’échange sexuel de « motivation angélique ».
Ici, le médium spiritualiste et baron de Bohême, Sir Kelley, utilise son... le « pouvoir rouge » sexuel ; grâce à l’ange amical ''Ben'' dans l’inhabituel ''échange de femmes'' du 21 mai-, avec Jane Fromoundes. (6)
En effet, il y a un échange sexuel entre couples = ''épisode de compatibilité croisée'' mené sous des mesures strictes ''conditions nécessaires'' ou ''circonstances'' pour l’échange ; prétendument indiqué par les anges au grand Kelley.
« Jane, » a dit Dee, « je vois qu’il n’y a pas d’autre remède, mais comme on l’a dit de notre appariement croisé, il faut le faire. » (7)
Il convient de souligner que l’Homme originel pour les maîtres fleuris était Androgyne.
Mais ce n’est pas tout, l’alchimie reconnaît, comme la Kabbale, une hiérarchie céleste des anges (Pseudo Dionysos).
72 anges de la Kabbale de hautes combinaisons numériques-géométriques-mathématiques.
(72 Lillies blancs l’appellent Edward Kelley-''Holy, Holy, Holy'' : Vincent Bridges ; Une énigme alchimique, p.76)
Le Grand Œuvre est la restitution de l’essence perdue et innocente et de l’Illumination Intérieure lumineuse par l’acquisition de la Lumière de la Nature-Création.
Tout un Univers d’un-Père-Mère = (divinitas utriusque naturae =divinité de deux natures)
N’oublions pas que les relations terrestres sont TOUTES régies par des destins astrologiques célestes.
Ils ne dépendent pas de nous.
Pour l’alchimiste Zosime de Panopolis ;
« Les Saintes Écritures nous disent qu’il y a une certaine sorte de démons qui ont des relations avec les femmes. Hermès nous en parle dans ses livres sur la nature. Les Écritures anciennes et saintes disent que certains anges, captivés par l’amour des femmes, descendirent sur la terre et leur enseignèrent des œuvres naturelles ; Et c’est pourquoi ils ont été expulsés du ciel de la nature et condamnés à l’exil perpétuel. De ce commerce est née la race des géants. Le livre dans lequel les arts étaient enseignés s’appelle CHYMA, d’où le nom donné à l’Art par excellence.
(#8)
L’Alchimie Originelle a une essence céleste dans un cadre spirituel macro-humain, et son origine est tout un problème cosmogonic-astrologique entre des forces dynamiques = cosmiques-astrologiques et des énergies en lutte constante ; dialectique et ternaire.
En réalité, le Miroir de Dieu est le « Corps des anges » et lorsque le ciel se fragmente, les anges descendent.
Par conséquent, l’alchimie est une question d’astrologie complexe et de cosmologie sacrée, pour la réalisation et la signification d’une alchimie matérielle-spirituelle élaborée à partir du travail intérieur et astrologique exact ; au sein d’une cosmophysiologie spirituelle.
Isis, dans son Discours à Horus, commente l’Origine de l’Œuvre alchimique des anciens, remontant à la leçon et à la Révélation de l’ange Amnaël sur la « Sagesse Alchimique » comme « récompense » de la reddition sexuelle. (9)
Pour cette raison, Berthelot accorde une attention particulière (origines mystiques) à l’arrivée de certains anges, sensuels et motivés par « d’amour pour les femmes » qui descendent sur terre pour enseigner le Travail de la Nature.
Pour les vrais maîtres de la Pierre Sacrée, la Pierre Philosophale = (dar-darr en énochien ?) a la capacité inhérente de communiquer avec les anges = (gebofal ?). (10)
Il est intéressant de noter que Casaubon l’appelle = ''faux esprits menteurs''.
La révélation angélique d’Amnaël à Isis dans son Discours à son fils Horus de la 'Hiera techne' = Technique sacrée de nature alchimique-sexuelle.
Opération divine du Kairos ! (11)
Sans aucun doute, ce sont des idées qui ont régné en Égypte et à Alexandrie de l’aube du IIe au IVe siècle apr. J.-C.
Après un certain déroulement du Kairoi et le mouvement nécessaire de la sphère céleste, il arriva qu’un des anges qui habitaient dans le Premier Firmament me vit d’en haut et vint vers moi désireux d’avoir une union sexuelle avec moi. J’étais très pressé de le faire ainsi, mais je ne m’y suis pas soumis ; J’ai résisté, parce que je voulais lui poser des questions sur la préparation de l’Or et de l’Argent.
(La prophétie d’Isis et de son fils Horus)
D’autre part, ce Kairos est le moment précis qui doit être pris en compte avec une précision absolue = ''moment astrologique''= [sunebe en grec = ''événement synchrone des faits'' ; et la costellation astrologique exacte pour l’Opus Dei.
''Si les principes avec lesquels on travaille sont vrais et les opérations sont correctes, l’effet doit être certain, et aucun autre n’est le vrai secret des philosophes = (Fils d’Hermès).'
(Philalètes, Épître de Ripley : VIII)
C’est Chema’s Book =''de lá le nom de Chema appliqué á l’art par excellence.''
(Zosime la Panolitain = Zosime de Panopolis)
« Un est le Tout, par lui le Tout, pour lui le Tout, en lui le Tout. »
(Zosime de Panopolis)
Un aspect crucial est que « Chema » recherche la quintessence du sperme de l’or, la substance primordiale et le souffle de l’Univers.
Par conséquent, il s’agit d’une substance unique et d’un fluide cosmique = (chyma, Chymos) extrait alchimiquement -patiemment et sagement-, de la rosée du ciel Ampoule Sacrée = Fleur de Lis et essence solaire la plus pure !
« Si vous ne rendez pas les substances corporelles incorporelles, et les substances incorporelles corporelles, et si les deux ne sont pas faites UN, rien ne sera réalisé. » (12)
Rappelons-nous qu’au cinquième siècle, Olympiodore avait compilé une série de dictons et d’idées antiques de nature alchimique et la philosophie de la Chrysopée de Cléopâtre où apparaît le symbole reconnu de l’Ouroboros.
(Le Pseudo-Démocrite aussi=Traité d’Olimpiodore= (Texte grec, II, iv)
Sans doute, pour Berthelot, le problème se pose au niveau de l’explication rationnelle qui, selon lui, « vise à tout éclaircir et à tout comprendre ».
Mais, nous continuons avec ; La Mob dans son texte latin présente 9 philosophes dans la Convention = Iximidrus, Exumdrus, Anaxagore, Pandulfus, Arisleus, Luke, Locustor, Pythagoras et Eximenus. Grâce à Plessner, nous avons une excellente traduction de l’arabe vers le grec.
Et, les noms seraient : Anaximandre, Anaximène, Anaxagore, Empédocle, Archélaüs, Leucippe, Exphantus, Pythagore et Xénophane.
Tous les 9 philosophes présocratiques.
Il y a 70 œuvres.
Comme nous pouvons le voir, ce sont des concepts grecs d’origine philosophique égyptienne : Anaximandre-discute de l’Aperion = le Non limite ; Anaximène-discute du Traité sur l’air ; Anaxagore - le concept de piété, pietas et ratio ; Empédocle - discute de la double fonction de l’air dans la séparation des eaux de la terre et en tant que médiateur entre l’eau et la terre ; Archélaüs - Traite la terre, la compacité et le feu comme l’élément le plus fin et le plus subtil ; Leucippe-les éléments ; Ecphantus – la différence entre le monde supérieur et le monde inférieur ; Pythagore - sur la simultanéité des 4 éléments ; Xénophane – la coexistence des 4 éléments.
À bien des égards, ce qui appartient à l’Égypte en tant qu’héritage spirituel est ensuite diffusé et élargi dans des relations permanentes, quasi cordiales, fondées et cimentées dans le fil le plus fin, comme une chaîne d’or qui a émergé de la terre égyptienne d’Alexandrie.
Que Platon ou Pythagore aient bu à des sources proto-hermétiques, elle se répète presque constamment parmi les vestibules secrets poussiéreux des anciens temples initiatiques :
« Ô Grecs, vous n’êtes que des enfants, et il n’y a pas d’Anciens parmi vous. »
Selon Platon, elle a été revendiquée par le clergé égyptien en défense sibylline de la « Tradition constante » à Hermés Trismégiste, inventeur des arts et des sciences chez les Egyptiens.
(Zosime de Panopolis, in Marcelin Berthelot p.21)
Il convient de préciser que cette tradition directe des alchimistes grecs est possible à travers les Arabes.
Le Turba philosophorum parle des noms par le biais de la transmission arabe.
De Zosime à Olympiodore, les inscriptions hiéroglyphiques sont des rappels du sens alchimique sur les talismans, les pierres, les cristaux et autres objets d’origine alchimique-théurgique.
Les Arabes étaient de fidèles traducteurs du grec vers l’arabe = (textes grecs vers l’arabe).
''La Turba philosophorum relate de même la plupart de ces noms, masi á ce qu’il semble, á travers une transmission arabe.'' (13)
Comme le confirme Berthelot, Olympiodore compile les influences alchimiques des gnostiques et des néoplatoniciens dans l’œuvre réunie à Venise sous le nom de =Codex Marciannus (parce que ''La Marciana'' était la Bibliothèque de Venise)
« Un est le Tout, par lui le Tout, et avec lui le Tout : si le Tout ne contenait pas le Tout, le Tout ne serait rien. » (14)
Pour le sage Ostane, le Maître de Démocrite (Physika kai Mystika-Bolos de Mende ?), les livres de la Sagesse étaient cachés parmi la colonne sacrée ou colonne du Temple et, « la première chose que l’on devait faire était de connaître la pierre » appelée par Démocrite ; celui qui porte très bien son nom mais qui n’a pas de nom. (15)
Pour Maître Berthelot, sans eau divine, rien n’existe, puisque ce Chaos mercuriel est Dragon = Ouroboros de Feu qui Conquiert Tout.
Àpropos de la chimie-alchimie gréco-égyptienne dans les codex et les manuscrits (parte II)
(Marcelin Berthelot: n° II)
Marcelin Berthelot et les textes alchimiques.
Víctor. Arturo. Cabello. Reyes.
Bibliographie:
1. Brian P. Copenhaver, Hermetica, p.p.xx et xxxiv : Introduction ; M. David Litwa, Hermetica II, Les extraits de Stobaeus.
2. Mar Rey Bueno, Alchimie, p.p.38-39.
3. L’alchimie dans Al-Andalus, p.153 ; Geber Summa perfectionis, Acides minéraux ; Jordan Stratford, A Dictionary of Western Alchemy, p. 8 et 15 ; Arthur Edward White, Alchimie arabe et syriaque, p.89 ; P.G. Maxwell Stuart, Le chœur chimique, Une histoire de l’alchimie, p.55.
4. Deborah E. Harkness, John Dee, Conversations avec les anges, p.p.156-157.
5. P. G. Maxwell-Stuart, Le chœur chimique, 37.
6. Glyn Parry, L’archi-prestidigitateur d’Angleterre John Dee, p.p.197-199.
7. Benjamin Woolley, Le prestidigitateur de la reine, p.p.262-63.
8. Marcelin Berthelot, Les origines DE l’Alchimie, Georges Steinhel, Ëditeur, 1885, Paris, p.p. 9-10.
9. Bibliothèque nationale de Paris, fol. 256.
10. Deborah E. Harkness, John Dee Conversation with Angels, p. 203.
11. Manuscrit n° 2 327 de la Bibliothèque Nationale, fol. 256.
12. Marie Prophétesse, Traditions alchimiques ; Édité par Aaron Cheak, p. 33.
13. Marcelin Berthelot, A l’Etude de la Chimie des Anciens et du Moyen Age, Paris, 1889, p.235. 14. Le Codex. Marciannus, Ms.2325, f.188.
15. Marcelin Berthelot, Introduction A L’Etude de la Chimie des Anciens et des Moyen Age, pp. 216-219 et Kevin Van Bladel, The Arabic Hermes, pp. 51-52.
Comentarios
Publicar un comentario